VOICI L'ARTICLE PUBLIE dans le journal L'Avenir de l'Artois sur la section sportive escalade.
ÉDUCATION
Une section escalade au collège
Du 7 au 9 mai, de jeunes bapalmois ont
participé
au championnat de France Unss
d'escalade à Valence,
ils y ont décroché la 22e place sur
34 inscrits.
Depuis 2007, le mur d'escalade du collège
Carlin-Legrand fait le bonheur des collégiens. En cours d'éducation
physique ou en Unss, l'escalade est devenue en cinq années un sport
à part entière.
Dès la rentrée prochaine, une section sportive
escalade sera d'ailleurs lancée.
Depuis que les collégiens
bénéficient de cours avec Pierre Bonnin, enseignant d'EPS,
l'escalade est devenue à Bapaume aussi populaire que le football.
D'année en année, l'enseignant et les élèves ont ramené des
résultats de plus en plus satisfaisant lors des différentes
compétitions. L'année dernière, Pierre Bonnin dépose une demande
de création de section sportive. Elle est refusée. Ce n'est que
partie remise car il y a peu, le collège Carlin-Legrand, dirigé par
Didier Michaux, apprenait que la section aller être créer pour la
rentrée prochaine. « Les résultats étaient là, le travail
aussi », note le professeur qui ne compte pas son
investissement auprès de tous ces jeunes collégiens.
Du 7 au 9 mai dernier, Pierre Bonnin a emmené
un groupe de grimpeurs pour le championnat de France Unss. Quatre
grimpeurs et un juge ont fait le voyage, en camping car, se régalant
des plats offerts par le restaurant bapalmois La Bergerie :
« nous avons fait mieux que l'an dernier alors que la
compétition était plus relevée. Le mur était réputé comme l'un
des difficiles de France, avec 15 mètres d'avancée et 15 mètres de
hauteur, c'est le double d'ici » commente l'enseignant. Sur 34
équipes engagées, Bapaume termine 22e. « Les élèves se sont
très bien comportés, ils ont rivalisé avec les meilleurs. »
Évaluation du potentiel du grimpeur
En
septembre, 15 à 20 collégiens pourront intégrer la section
sportive, synonyme d'heures supplémentaires dans la discipline. « Il
y aura deux fois deux heures de cours en plus par semaine.
L'inscription se fait sur dossier, puis sur entretien. On regarde le
niveau d'escalade certes, mais aussi les résultats scolaires ».
Bien entendu, priorité sera donnée aux 12 élèves qui participent
déjà aux compétitions. Mais d'autres, de toutes les classes,
peuvent postuler. « Cette section est un outil de remédiation,
de valorisation pour des élèves parfois en difficulté scolaire,
qui profitent de l'activité sportive pour reprendre confiance en
eux, » souligne Didier Michaux, principal. Car même un élève
aux résultats moyens mais au comportement correct, qui démontre de
l'envie et de la motivation, sera tout à fait susceptible d'intégrer
la section sportive. « Pendant le test, on a surtout regardé
le potentiel en escalade qu'au collégien. On va aussi sonder sa
motivation et celle des parents, qui doivent être présents lors du
test le 13 juin », note Pierre Bonnin.
L'objectif n'est
pas pour l'établissement de ramener d'élèves supplémentaires à
la rentrée prochaine, mais plus d'afficher « une image de
marque, de montrer que nous jouons sur tous les leviers à notre
disposition pour la réussite des élèves », souligne le
principal. La section sera notée comme une option et Pierre Bonnin
compte aussi sur ses autres collègues pour le suivi des collégiens
qui y seront inscrits, « il y a beaucoup de c oncurrence
maintenant... si le scolaire ne suit pas, ils ne grimperont pas »,
notifie l'enseignant.
Émulation, sociabilisation, autonomie, la
section sportive est vectrice de valeur qui collent parfaitement à
l'état d'esprit insufflé par l'enseignant depuis les premiers cours
d'escalade.
Aurélie DELFORGE
«Cette section
est un outil de remédiation, de valorisation pour des élèves
parfois en difficulté scolaire » Didier Michaux, principal
